Pourquoi n’ai-je pas autant confiance en moi ? Pourquoi l’image que me renvoie ce miroir me donne envie de courir sous ma couette ?
C’était ces baisses de moral qui passait avec un pot de glace. Pourtant, je sentais que cette fois-ci j’aurai besoin de plus qu’un pot de glace. Je voulais une oreille qui pourrait entendre tous mes caprices, tous mes déboires et déceptions, toute ma tristesse…
C’est surtout que dans ces moments, je ressentais cette envie de revoir Zac. De le toucher. De lui parler. De l’écouter. De l’embrasser. De le serrer dans mes bras. De me disputer avec lui. De l’envoyer chier. De le voir. De faire n’importe quoi tant que je pouvais rien que poser mes yeux sur lui. Lui sourire. Sentir son souffle court et chaud dans mon cou. Peut-être me noyer dans ses yeux ? Oh oui, que ce serait plaisant.
Je tombai sur mes fesses et m’assis sur mon parquet neuf de ma chambre et me recroquevilla. Si seulement je pourrais rien que le revoir. Oh mon dieu, je hais ma lâcheté… Doucement, je m’endormis en m’envolant dans le beau pays des rêves et tout devint noir.

Je me réveillais. Doucement, j'ouvris les yeux et entr'aperçu un rayon de soleil qui me barrait le ventre. Je mis ma main à ce niveau et sentis la chaleur qu'émanait du tee-shirt. J'en conclus que la journée été vachement entamée et que je me trouvais toujours par terre. Rapidement, je me levais et chancelait doucement. Pourquoi avais-je la tête dans le cul? Je m'étais pourtant nourris il n'y a pas longtemps...
Peut-être qu'un petit tour dehors ne me ferait pas de mal. J'allai ouvrir une fenêtre pour aérer ma chambre et jaugea le nombre de personne dehors. A droite, une dizaine de jeunes riaient aux éclats, à gauche un bar commençait à se remplir. La foule me faisait quelque peu peur, non que j’ai peur des gens, mais trop de monde pouvait me faire disjoncter. Toutes ces pensées qui venaient s’incruster en moi me rendaient dingue...

Me voilà dans la forêt. Cela fait plus d’une heure que je me balade sous les grands arbres, à l’ombre –ce qui évite heureusement à mes yeux de devenir d’une couleur orange flashi que je déteste tant... Petit à petit, j’entendis le clapotis de l’eau contre la berge.
Le lac.
Cool, s’il n’y avait personne ou que très peu de monde, je pourrais m’allonger et regarder le ciel en pensant à Zac. Ce qui, bien sûr, tuera mon moral plus qu’autre chose. Je débouchais donc sur le lac et à mon plus grand bonheur, il n’y avait personne. Quand je sentis le soleil sur mon visage, j’enfilai vite mes lunettes de soleil pour éviter de me faire repérer du ciel avec mes yeux couleur immonde.
Je m’assis au bord du lac, puis doucement, m’allongea et ferma les yeux.