« Shopping ! »

Ce cri retentit dans la maison de Chuck, réjouie de se trouver une après-midi libre pour faire les magasins, ou du moins, le seul magasin de la nouvelle Australie. Elle n’avait pas d’envie particulière, enfin si, depuis petit, elle avait toujours voulue un jean léopard, mais elle se questionnait sans cesse si elle oserait le porter.
Oh, de toute manière, un jean en léopard passait inaperçu à coté des races existantes ici. Et encore pire : les vampires avaient les yeux qui doraient au soleil. Ignoble. Affreux.
Elle sauta en l’air, toujours dans son euphorie du futur proche où elle se verrait avec un magnifique article. Elle était prête à parcourir les longs rayons du seul magasin du village. Elle n’y était allée que peu de fois, de toute manière, elle avait déjà assez avec ce qu’elle avait. Son baluchon était toujours aussi gros qu’à son arrivée.
Se préparant en vitesse, elle passa par la salle de bain pour se coiffer, légèrement, elle replaça sa mèche orangée et s’attacha ses cheveux de derrière en queue de cheval.
Souvent, elle se demandait ce qui lui avait prit pour se teindre les cheveux de cette couleur, non que ça ne lui plaisait pas, mais même elle s’étonnait encore de la saturation de la couleur mais il y était quelque peu habituée.
Un petit coup de crayon plus tard, elle se regarda dans le miroir et se fit une grimace puis ris. Toujours le sourire aux lèvres, elle prit son porte monnaie et son portable qu’elle fourra dans ses poches de veste et partit.

Dix minutes plus tard, elle arriva enfin à la boutique de vêtements.
Elle en fut extrêmement soulagée d’ailleurs, car dehors, le soleil tapait fort et ses yeux prenaient une teinte orange flashs, monstrueux. Elle n’aimait pas les lunettes de soleil, et essayait donc de marcher le plus à l’ombre, mais pas facile en Australie, le soleil filtrait à travers les grands arbres.
Elle poussa doucement la porte et une petite cloche retentit. Elle trouva ça trop mignon, ce petit son mélodieux.

« A la recherche du jean tant convoité ! » , chuchota t-elle en esquissant un sourire.

* Hé, une nouvelle cliente ! *
* Qu’est ce que c’est cette couleur de cheveux ? *
* Canon le mec *
* J’ai envie de faire caca *
* Whoa ! Déjà deux heures ? *
* J’ai faim. J’ai chaud. J’ai soif et ... OH ! Canon ! *
* J’AI ENVIE DE FAIRE CACA , merde ! *

Vigoureusement, Chuck secoua la tête. Toutes ces pensées en même temps lui donnaient une migraine insupportable. Malgré ces années d’expériences avec son donc, elle n’était toujours pas prête à rester au milieu d’une foule à entendre leurs pensées, souvent malsaines.
Elle était bien contente que le magasin de fringue ne soit pas bondé, il y avait des jours où c’était insupportable, l’une des raisons pour laquelle elle ne venait que rarement dans la boutique.

Peu après que Chuck soit entrée, la petite cloche toute mignonne du magasin retentit à nouveau et elle jeta un œil à la personne qui venait d’entrer.
Une humaine. A coup sûr. Son odeur était si envoutante, tellement... Parfumée. Doucement, Chuck se perdit dans la fragrance et ferma les yeux. Elle renifla intensément, prenant le temps de sentir chaque petit brin d’odeur. C’était tellement... Bon.
Elle avança d’un pas, tellement attirée par l’humaine mais se reprit aussi tôt. Elle n’avait jamais autant été attirée par une odeur, c’était... Etrange et effrayant.
Avec beaucoup d’attention, elle détailla la jeune femme. Ses longs cheveux noirs descendaient en cascade de boucle sur ses épaules frêles ; elle était pas mal grande, plutôt mince : bien foutue en somme. Ses yeux bruns de biches laissaient une certaine arrogance sur leurs cibles.

* Arrête Chuck *
Elle détourna son regard, évitant de la fixer au maximum. Ce n’était pas agréable de se faire matter par une iconnue.
Bizarrement, elle ne voulait absolument pas savoir ses pensées, à savoir pourquoi... Elle comprit juste que la jeune fille avait besoin d’un jean, comme elle.
Jolie coinciden... OH !
La jeune humaine prenait un jean léopard. Ah nan ! Elle se hâta à se rapprocher d’elle et lui demanda :

« Excuse-moi, il reste ce modèle ou celui que tu as es le dernier ? »

La brune regarda Chuck longuement en la détaillant attentivement puis tandis le jean en disant :

« Je ne le veux pas, je l'ai regardé au hasard. Tiens. »

Chuck sauta légèrement, contente d'avoir enfin trouver un jean comme celui-ci. Elle remarqua que l'humaine la détailler de haut en bas, plus pour voir à quoi elle ressemblait que par signe d'hostilité.
Mais d'un coup, elle pensa à son odeur et Chuck se raidit. Cette dernière avait arrête de respiré par pure précaution mais la pensée de la frêle humaine la fit reprendre son souffle. Elle serra les mâchoires, essayant de ne pas montrer à la jeune fille cette soudaine tentions.

« Merci. », fit-elle en serrant les dents avec un faible sourire.

Elle devait la prendre pour une folle, c'est sûr.
Mais c'était dans sa nature? Que le vampire qui ne soit jamais attirée par un humain à odeur fortement exquise lève la main. Tout ceux qui lèvent leur bras sont des menteurs.
Chez les vampires, c'est inévitables qu'à un moment ou un autre, une fragrance soit plus attirante qu'une autre.
Chuck continua dans le rayon, s'efforçant de ne plus respirer même si rien qu'une inspiration lui ferait un bien fou, mais peut-être qu'une seule respiration la rendrait folle et elle sauterait sur cette pauvre humaine. Elle avait déjà tué pas mal de gens, qui, par sa faute ne rentreraient plus chez eux. Des familles avaient peut-être étaient démolis par elle.
Elle ne dirigeait toujours pas ce passé sanglant, surtout que ça lui rappelait Zac.

Encore jamais depuis qu’elle était arrivée dans le coin de l’Australie cachée, elle n’avait craqué. Craqué dans le sens : avoir fait un carnage en tuant une dizaine d’humains. Enfaite, cela faisait même des années qu’elle ne s’était pas alimentée de chair humaine...

*Qu’est ce que j’ai fais ?*

Rien, voulu répondre Chuck.
Après tout, l’humaine n’y était pour rien, son odeur était tout simplement suave, exquise... Envoutante. Et voilà, c’était reparti pour un exercice de concentration.
Elle devait absolument arrêter de respirer même si elle en avait très envie. Oublier cette odeur, acheter ce jean et se casser bien vite de ce magasin, mais la fille passa dans son dos pour aller dans les cabines et l’odeur en devint tellement insupportable que Chuck suivit sans réfléchir la jeune fille sans bruit. Ses baskets touchaient à peine le sol, le seul bruit que l’on pouvait à peu près entendre était la musique de fond du magasin –ignoble au passage. Au bout de quelques pas Chuck s’arrêta.

*Qu’est ce que je fous ?*

Les deux jeunes filles étaient au niveau des cabines et Chuck espérait grandement que l’humaine n’avait pas remarqué qu’elle l’avait suivit.
Oh et puis bonne idée. Chuck décida d’essayer son jean, elle entra dans la cabine la plus éloignée de celle de l’humaine et essaya son jean. En quelques secondes, elle était vêtue de ce jean taaaant convoité. Elle sortit de la cabine et se posta devant le miroir qui était dans sa cabine pour avoir une vue d’ensemble.

En arrivant aux cabines d'essayages, une femme en noir lui donna avec un sourire commercial une étiquette en carton indiquant que la jeune femme avait pris trois articles. Elle se rendit compte que la jeune femme aux cheveux flashys était aussi aux cabines, elle venait de tirer le rideau, et essayais surement son jean léopard. Crystal s'installa aussi dans une cabine et retira sa chemise blanche, la déboutonnant bouton par bouton. Elle retira le débardeur noir du cintre, et l'essaya. C'était la bonne taille, quoique peut être un peu court. Elle retira ses chaussures puis son jean. Elle enfila un jean serré de couleur grise, un peu délavé et très usé sur les genoux. Elle ouvrit le rideau de sa cabine et recula. Elle se regarda dans le miroir et avec un haussement d'épaules, se retourna sur elle même pour contempler son popotin.
La jeune femme brune remarqua, plusieurs cabines plus loin, la fille aux cheveux oranges se regardait dans le miroir, se tournant, examinant sa trouvaille. Tout comme Crystal.

*Putain qu'est ce qu'elle est canon.* pensa-t-elle.

Une seconde de plus, et cette phrase sortait tout haut de la bouche de la jeune femme. Elle hésita quelques secondes puis décida de s'approcher de l'autre fille et de la complimenter sur son jean. Surtout qu'il lui allait VRAIMENT bien.

« Il te va super bien! » dit doucement Crystal avec un sourire
*Tes fesses sont géniales dedans* ajouta-t-elle dans sa tête.

HJ__Désolée de la longueur du rp :/

Chuck admirait toujours son futur bel achat. Il restait tout de même une once de doute. Elle réfléchissait toujours des heures avant d’acheter quelque chose. Que ce soit un vêtement, ou bien un meuble pour chez elle.

*Putain qu'est ce qu'elle est canon.*

Elle se raidit.
Pourquoi avait-elle ce foutu don ? Tout allait si bien jusqu’au moment où cette humaine avait pensé. A vrai dire, Chuck l’avait complètement oublié et c’était focalisé sur son jean.
Elle essaya de ne pas faire attention aux pensées de la jeune fille, qui, au passage, étaient complètement déstabilisante.
Mais un peu après, Chuck entendit des pas, merde elle arrivait.

« Il te va super bien! », chuchota la jeune humaine.

Elle sursauta légèrement.
*merde fait chier putain de fuck de... RAG !*

« Merci beaucoup » remercia Chuck avec un sourire.

Elle retenait sa respiration, essayant de sentir le moins possible son odeur. De plus, la fille était assez proche pour que Chuck lui casse le cou en un dixième de seconde.
Il fallait seulement se reprendre, ne plus respirer, dire merci et partir. Pourtant, un petit inconvénient surgit, la jeune fille repensa.

*Tes fesses sont géniales dedans*

Quelque peu « choquée », Chuck respira un grand coup et une vague d’odeur vint l’enivrer. En moins d’une demi seconde, elle fit demi-tour plus attirée par l’odeur qu’autre chose et faillit lui sauter dessus mais la sonnette super mignonne du magasin retentit et la sortit de sa transe.

*J’dois passer pour une tarée, géniale*

Dès que la cloche toute mignonne du magasin retentit et je tournais la tête. Apparemment c'était une femme qui venait d'entrer en quête d'un jean clair et très, très slim. Ses pensées étaient propre aux pétasses (Ah Chuck, stop la vulgarité!). Nan mais faut savoir que ce "genre" de filles ont pratiquement le même type de pensées. "Suis-je jolie?" "Ce jean me moule t-il bien mon cul?" "Canon ce mec, hm...". C'était à vomir.
Avec ce doux petit bruit, je ne fis même pas attention à l'humaine qui sentait si bon. Elle commençait à s'éloigner et enfin je pouvais être plus sereine. Elle avait été si proche de sa carotide que avec un peu de concentration j'aurais mordu son cou au bon endroit et aurait sectionné sa veine avec une telle précision qu'aucune goutte n'aurait été gâché. Si elle savait que je voulais arraché sa peau et boire tout son sang sans perdre une goutte elle partirait en courant...
Je décidai d'arrêter de me regarder ainsi dans le miroir, j'achèterai ce foutu jean même si j'avais un peu de mal pour le mettre du au regard des autres. Même si ces derniers me passaient sur le dos, j'étais toujours sceptique. Rester à côté de quelqu'un dont vous entendez les pensées peut-être bénéfiques tout en étant mal. Mal du côté : la personne pense négativement de vous. Toutes personnes sensées seraient mal à l'aise et j'en fais grandement partie.

Une fois changée, je pris le jean en main et décida de faire le tour du magasin une dernière fois. Je scruta les rayons de là où j'étais pour voir si j'apercevais l'humaine, mais en vain, je ne voyais absolument rien. J'avança alors vers le rayon accessoire la tête baissée et du coin de l'œil je cru apercevoir un magnifique foulard que je pourrais attacher dans les cheveux autour de mon élastique pour donner un semblant de style. De plus les couleurs iraient bien avec mes cheveux. J'accélérera le pas et posa la main sur cette petite trouvaille mais quelqu'un fût plus rapide. Levant les yeux, je coupais ma respiration. Encore elle.

« Comme on se retrouve ... » fit-elle avec une hésitation à la fin de la phrase.

« Chuck. », dis-je en un souffle.

Sa main était chaude et douce mais pas le temps de m'attarder sur la crème qu'elle utilisait. Je retira ma main au plus vite et lui dit :

« Prend le foulard, je te laisse. »

Je fis un sourire forcée et commença à me diriger vers les caisses. Je devais absolument sortir d'ici ou je lui sauterai au cou...

A peine avait-elle posé sa main sur le foulard tant convoité que Crystal sentis une autre main sur la sienne, celle de la jeune vampire. Elle avait la peau glacée, comme tous les vampires qu'on appelait également les sang-froids, pas vraiment la peine de vous faire pas un dessin, n'est-ce pas ?

« Chuck. » répondit la jeune femme.

Chuck était un joli nom, pensais la jeune femme brune. Elle fis un léger coup de tête positif, avec un sourire à peine visible sur son visage. Elle hésita quelques secondes avant de dire son prénom, peut être que Chuck s'en foutait royalement, peut être que les deux jeunes femmes ne se verraient plus jamais de leur vie.

«Moi c'est Crystal. » conclut-elle avec ce même sourire.

Son regard fut plongé quelques seconde dans celui de la jeune vampire, mais elle s'en détacha rapidement pour poser ses yeux sur le foulard qu'elle voulait acheter. Chuck n'avait toujours pas ôté sa main, mais elle le fit rapidement après cette pensée en laissant à Crystal le pouvoir de l'acheter. La jeune femme brune la remercia puis l'autre femme partit très vite, en se dirigeant vers les caisses. Une pensée effleura l'esprit de Crystal. L'idée de ne plus jamais parler à cette jeune femme, de ne plus jamais la voir et d'entamer aucune relation avec elle. Elle se reprit, attrapa le foulard, le posa dans son panier où trônait déjà la robe noire, le débardeur et le jean usé gris. Elle se dépêcha d'aller aux caisses, et se mit derrière Chuck qui payait. Elle passa à la caisse et rattrapa la jeune vampire.

«Tu peux dire non si je t'emmerde, mais ça te dirait d'aller boire un verre? »

Ce foulard m'avait tout de suite plu, j'étais allée voir de plus près mais une personne avait été bien trop rapide. J'avais levé les yeux et avait vu l'humaine. Directement j'avais arrêté de respirer même si respirer cette fragrance ne me déplaisait pas, loin de là. Je pourrais passer des heures et des heures à la renifler -je ressemble carrément à un toutou qui renifle le derrière de son compatriote-... Elle avait fait une remarque sur leur nouvelle rencontre dans ce magasin, et ce qui était plutôt amusant, enfin, ce que je trouvais amusant était le fait qu'encore une fois on ai la même idée pour un article. Je m'étais donc présenté, du moins, très vaguement et elle en avait fait de même, même si je ne lui avais demandé.

« Moi c'est Crystal. »

J'essayais de feindre un sourire mais mes muscles du visage étaient paralysés, immobiles de tous mouvements. Je soulevais ma main alors et partit en direction des caisses. L'ambiance tendue s'apaisa et je pus quelque peu respirer. L'air qu'elle échappait disparue avec la bouche d'aération qui était au dessus de ma tête, de plus, un merveilleux courant d'air qui ne venait de je ne sais où -je ne cherchais pas à savoir- soulevait quelque peu mes cheveux et caressait mon cou encore contracté.
Une fois dans la queue pour m'offrir ce jean, je finis pas me détendre complètement. Je ne me retournais absolument pas pour éviter une autre crise d'apnée. Même respirer ne m'était pas nécessaire, j'avais pris l'habitude de le faire donc ça me gênait de rester en apnée, je trouvais ça... Bizarre. Cinq minutes plus tard, le délicieux courant d'air me tenait toujours hors d'atteinte de toutes tentations de sauter au cou de certaine ou certaine personnes et je pu payer tranquillement mon jean. Quand j'eus finis avec tout mes petits papier et une fois que la caissière me rendit ma monnaie, je me décalai de la file et rangea mon porte monnaie dans ma poche et vérifia l'heure. Comme une vraie empotée je fis tomber une pièce, le temps de la ramasser la jeune humaine était à mes côtés.
Retenant ma respiration, je le regardais dans les yeux. Je faillis partir car je pouvais voir son cou palpiter du à sa carotide. C'était tellement tentant. Sentir un autre sang que le mien courir dans mes veines m'enchantait grandement. Encore jamais depuis que j'étais arrivée dans la Nouvelle Australie je n'avais ressentis une tentation identique à celle que je subis en ce moment...

« Tu peux dire non si je t'emmerde, mais ça te dirait d'aller boire un verre? »

Choque. Moi, vampire désireuse de boire son sang jusqu'à la dernière était invitée à "boire un verre" avec elle? Tout commença à tourner dans le mauvais sens. Jamais je ne pourrais rester assise à une table accompagnée d'elle et de son odeur si délicate. Jamais je...

« Ça ne me gêne pas. » , me surpris-je à dire.

Qu'est ce que je voudrais me foutre des claques! Je ne savais pas si c'était mon envie irrésistible de la croquer ou ma difficulté à dire non qui avait parlé mais dans un sens, j'avais accepté et ça me faisait plaisirs.

« Mais je dois faire quelque chose avant... », me repris-je.

Un tour dans la forêt était grandement utile. D'une, j'aurais moins de mal à rester en sa compagnie une fois nourrie et deux, son odeur me sera plus agréable et moins tentante. J'aurais toujours une envie irrépressible de lui sauter au cou mais je serai plus apte à résister. Un de ces jours je devrais me faire un planning pour me nourrir un peu plus.